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Michelin - Saint-Doulchard (Cher)

Débrayages pour les salaires

Michelin - Saint-Doulchard (Cher) : Débrayages pour les salaires
Débrayages pour les salaires

Depuis 2 semaines, les débrayages se succèdent dans toutes les équipes pour exiger une augmentation de 2000 euros nets mensuels. Plusieurs dizaines de travailleurs se réunissent tous les jours pour discuter et votent les débrayages journaliers.

Mercredi 19, à l’occasion des discussions annuelles sur les salaires, une centaine de travailleurs sur les 3 équipes ont débrayé.

Face aux dernières propositions de la direction : 2% d’augmentation générale, soit 25 euros nets par mois, les réflexions ont fusé : « ce qu’ils veulent nous donner, c’est même pas le prix d’un café par jour dans un bistrot », « 2 % d’augmentation, c’est de la provocation, alors que Michelin va annoncer des bénéfices au moins au niveau de 2019 qui était déjà une année exceptionnelle ».

Jeudi 20, les débrayages ont continué et le vendredi, au changement d’équipes, à midi, 80 travailleurs se sont regroupés pour manifester devant les portes de l’usine.

Vendredi 28 janvier, devait avoir lieu l’inauguration d’un nouveau secteur, refait à neuf avec les aides de l’État, en présence des autorités locales, ce que la direction a finalement annulé en invoquant le covid.

Les travailleurs qui avaient décidé de manifester à nouveau ce jour-là devant l’usine, pour exprimer leur colère face aux propositions ridiculement basses de la direction, ne sont pas revenus pour autant sur leur décision. Ils se sont rassemblés à plus de 50 devant la porte de l’usine, avec le soutien de militants syndicaux de la SNCF et de Rians, une entreprise de l’agro-alimentaire.

Plusieurs travailleurs en ont profité pour rappeler devant les journalistes présents que les salaires chez Michelin à l’embauche étaient de 1300 euros nets en 3x8 et qu’avec cela on ne pouvait pas vivre.

C’est pourquoi débrayages et rassemblement restent prévus cette semaine.

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