Dans un communiqué de presse, la direction de la SNCF se félicite de ses bons résultats du premier semestre. Elle dit notamment que le groupe « a su absorber l’impact important de l’inflation ». Effectivement ce n’est pas l’impact de l’augmentation des salaires qui a été difficile à absorber pour elle ! Il y a toujours plus de voyageurs et toujours moins de cheminots. La SNCF a vendu 10 % de billets en plus sur un an. mais devant cet afflux de voyageurs, où est l’embauche ?

Durant les jours de canicule, pour ménager les vieillissantes installations caténaires et voies, les vitesses des trains ont été abaissées. Mais pas les rythmes de travail. Elle devrait se méfier, il n’y a pas que les caténaires qui peuvent… péter un câble ! Il n’y a pas un secteur, un service, où le manque de personnel ne se fait sentir très concrètement, et ceux qui restent à travailler se voient contraints d’y palier. Gestion en sous-effectif, cloisonnements étanches entre services, restrictions budgétaires... La moindre avarie, chaleur, dilatation du rail ou caténaires, ou simplement l’afflux de voyageurs, l’absence de collègues en vacances, et tout prend des proportions pas possible.

En conséquence, voies, entrevoies, pistes et itinéraires sont de moins en moins entretenus, et la végétation pousse. C’est sans doute ce que la SNCF appelle son « plan d’économie verte ». Il est vrai que la SNCF justifie au nom de l’écologie une relance des trains nuit ou fret qu’elle a supprimés hier. Mais sans y remettre le personnel, ni le matériel ni les triages. Transport vert ? C'est en réalité le capitalisme, pas même repeint en vert.