Le 19 juin une journée de manifestation a rassemblé encore près de 200 salariés. La PDG a proposé le 22 juin une table ronde aux services techniques pour discuter des revendications. Histoire de les faire tourner en rond, elle explique que les 200 € par mois c'est impossible tout en admettant que les résultats financiers sont bons. Elle a expliqué qu'elle a fait "un effort avec l'augmentation de salaire de 5,5% ". Les prix flambent bien plus et d'ailleurs, Disney a aussi répercuté la hausse sur tous ses produits. Lorsque chacun fait ses comptes, la conclusion est qu’il manque au moins 200 € par mois pour pouvoir vivre correctement et qu'en-dessous de 2000 € nets, on tire la langue.

Le mouvement de grève a obligé Disney à lâcher une primette de 125 €. Sauf pour les intérimaires, les intermittents, les nouveaux arrivants et certains cadres. Même ça, Picsou a trouvé le moyen pour ne pas leur donner.

Un journaliste de Forbes a écrit un article-plaidoyer pour Disney. Il a beau se tortiller dans tous les sens, il reconnaît que Disneyland Paris fait en 2022 un chiffre d’affaires d'environ 10 000 € par mois et par salarié. Les 200 € par mois minimum pour tous c’est donc peanuts. Mais la direction de Disney saigne les salariés et soigne ses actionnaires.

Tous ceux qui se sont mobilisés savent que pour l’avenir, l’important est d’avoir relevé la tête et montré que les travailleurs sont capables de réagir aux attaques et aux mensonges des patrons.