Des clients du distributeur d’électricité ENI ont reçu récemment des factures d’électricité de rattrapage exorbitantes, pouvant atteindre jusqu’à 10 000 €. Ils n’avaient pourtant en rien augmenté leur consommation, c’est le prix du KWH qui leur est facturé avec une augmentation de 700 %, sans qu’ils en aient été clairement informés. EDF, quant à lui profite de l’augmentation, moins brutale mais continue, des tarifs réglementés. Pourtant les coûts de production d’électricité n’ont pas augmenté dans ces proportions.

Toutes ces augmentations sont d'autant plus scandaleuses qu'à EDF, alors que la direction était sur le mode « tout va mal sur le plan financier » pour essayer de faire accepter aux salariés sacrifice après sacrifice, voilà qu’elle annonce un bénéfice semestriel considérable, à près de 6 milliards d’euros. Cela ne l’empêche pas de dire qu’il faut continuer les efforts. Mais ce qu’on voit, c’est qu’il y a de l’argent, pour alléger les factures des usagers comme pour augmenter les salaires et embaucher massivement.

Car la direction dit qu'elle doit faire chaque année des milliers d’embauches pour faire face aux grands travaux du nucléaire. En attendant, le personnel croule sous le travail. Ce serait pourtant si simple de commencer par garder tous les stagiaires de fin d’étude, ce qui n’est pas le cas. Et comme le besoin en techniciens devient de plus en plus patent, la direction cherche en ce moment à en recruter quelques uns. Sauf qu’avec les niveaux de salaires qu’EDF propose et le coût de la vie dans la région, les candidats ne se bousculent pas. En plus, quand elle semble en tenir un, comme cela semble le cas dans un groupe, ce n’est pas pour lui offrir une embauche, mais pour le tester par une période d’intérim. Autant dire que si le jeune tombe sur un CDI ailleurs et mieux payé, il ne va pas rester.

Usagers et salariés sont victimes de la même politique d'économies.