Brève

Safran Villaroche (77)

Macron derrière une armée de policiers

Safran Villaroche (77)  : Macron derrière une armée de policiers
Macron derrière une armée de policiers

Vendredi 16 juin, à Safran Villaroche, Macron est venu faire son show dans l’usine. Sa grande angoisse : croiser des salariés en colère contre sa politique.

Il est vrai que ceux qui ont manifesté pendant des mois pour les retraites voulaient en profiter pour lui dire que 64 ans, c’est toujours non ! Par contre, Macron n’avait rien à craindre des syndicats : aucun n’a voulu appeler à lui faire un comité d’accueil, pas même sorti le moindre tract. Seule les dirigeants centraux de la CGT en ont fait un...  mais sans une ligne pour dénoncer Macron ! Au contraire, le tract disait même rejoindre sa prétendue politique écologique sur un ton obséquieux, comme si lui et son gouvernement cessaient d’être les ennemis des travailleurs dès lors qu’ils parlaient hypocritement d’écologie. Ces délégués centraux semblent avoir réalisé leur vœu en se faisant humblement recevoir en privé par une conseillère de l’Élysée, à l’écart des travailleurs.

Macron il avait fait déployer les grands moyens pour interdire tout accès à l’endroit où il faisait son cinéma. En arrivant sur le site, les salariés avaient l’impression que l’usine était sous occupation : toute une armée de policiers en civil l'avait envahi avec leur attirail de guerre. Impossible d’approcher Macron à moins de 300 mètres, l’atelier où il a fait sa mise en scène ayant coupé du reste de l’usine, la direction ayant sélectionné un public limité.

Des militants locaux de la CGT qui voulaient se rendre dans ce secteur ont été bloqués par la police et escortés jusqu’à leur local, encerclé par les forces de l’ordre tout le temps où Macron était là. Loin de cette réalité, les médias ont complaisamment relayé le discours de Macron sur une future aviation prétendument non polluante. Derrière ce prétexte, c’est toujours la même vieille politique, l’écologie sert à annoncer 2,1 milliards d’euros de subventions pour le secteur aéronautique d’ici à 2030.

Macron a parlé du « premier avion ultrasobre », mais pour les capitalistes, la surconsommation d’argent public continue.

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