Brève

SNCF Ile de France

Trop de travaux... sauf quand il en faut !

SNCF Ile de France : Trop de travaux... sauf quand il en faut !
Trop de travaux... sauf quand il en faut !

La SNCF s’est illustrée cet été par des dysfonctionnements multiples et une incapacité à répondre à la demande des voyageurs. « Pas de place dans les trains », « 6h de retard », « trains surchargés ». Voilà les titres de nombreux articles de presse de cet été. La direction a reconnu avoir réduit le nombre de rames en circulation, mais les avoir plus utilisées. Avec moins de rames et moins de cheminots, pas la peine d’aller chercher loin les raisons des dysfonctionnements.

Il y a eu beaucoup de travaux cette année dans toute l’Île-de-France, pour éviter d'en avoir trop l’été prochain avec les JO, causant la fermeture de lignes ou gares, sans considération pour les travailleurs qui en avaient besoin. Il faudrait faire des efforts pour les JO… mais les transports du quotidien intéressent beaucoup moins la SNCF. Par exemple, de gros travaux étaient organisés dans la zone de Cergy : aucun train ne circulait entre Conflans-Fin-d’Oise et Cergy-le-Haut, et le nombre de trains était nettement réduit. Pour les voyageurs, trouver le bon bus de remplacement était un vrai parcours du combattant : en fonction de sa destination, il fallait aller chercher son bus dans 3 gares différentes. Les trains étaient souvent bondés et les voyageurs désorientés. Autant dire que pour les cheminots, sur les quais comme en cabine, l’été a été agité. Et pendant les travaux, ceux-ci devaient visiter systématiquement tous les trains au terminus de Conflans-Fin-d’Oise, pour éviter que des voyageurs ne se retrouvent en pleine voie. Certains jours, ça s’avérait très compliqué, tant les sollicitations des voyageurs qui ne comprenaient pas où aller étaient nombreuses. Quant aux chefs qui passent leur temps à dire que le voyageur/client est une priorité… on se demande encore où ils étaient passés.

Et pour compléter le tableau, gare Saint-Lazare, de nouvelles mesures ont révélé une forte présence de plomb. C’est une vieille gare, avec de vieilles peintures, notamment sur la verrière, et la SNCF n’a jamais voulu traiter sérieusement ces pollutions. En fonction des travaux ici, des fortes pluies ou des fortes chaleurs, les taux de ceci ou cela dépassent les normes et on peut voir des espaces fermés. Même si un kilo de plomb ne pèse pas plus qu’un kilo de plumes, il ne va pas s’envoler avec le vent et sans travaux conséquents.

Mais à la SNCF comme ailleurs, l'heure est aux économies, sur le dos du personnel comme des usagers.

 

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