Brève

Hôpitaux de Paris (AP HP)

Une situation lamentable

Hôpitaux de Paris (AP HP)  : Une situation lamentable
Une situation lamentable

Les résultats de l'enquête lancée en mars par le ministère de la Santé, viennent d'être dévoilés. Stress au travail, fatigue quotidienne, troubles du sommeil, burn out, etc. affectent plus de 60 % du personnel. Le ministère y a répondu par une feuille de route avec des "mesures d'urgence", des "référents", des "programmes spécifiques"... du déjà vu et entendu, sans lendemain ! Le personnel dit qu'il faudrait commencer par respecter leurs jours de repos ou horaires de travail. Mais pour cela, il faudrait embaucher à la hauteur des besoins.

Ouverte lundi 19 juin, la Semaine pour la qualité de vie au travail devient, pour sa 20ème édition, la Semaine pour la qualité de vie et les conditions de travail. D'années en années es conditions de travail se dégradent : diminution de personnel et augmentation de la charge de travail dans tous les domaines. Mais la semaine change... de nom. Depuis les belles promesses de Macron pendant le Covid, les responsables de la santé n’ont pas cessé de fermer des lits. L’an dernier 4 300 lits ont encore été rayés de la carte, plus qu’en 2021. Et c’est sans compter que, faute de personnel, les lits existants sont loin de tous être ouverts. Plus les conditions de travail s’aggravent, plus les soignants sont nombreux à quitter l’hôpital. Des lits ferment alors faute de soignants, et ainsi de suite…

Les ministres passent, les problèmes restent et même s'agravent. Le ministre actuel de la Santé, Braun, veut mettre en place des astreintes pour les infirmiers à l’hôpital. "Cela permet aux cadres de santé de ne pas être obligés d’appeler vingt personnes pour en trouver une, et les enquiquiner pendant le week-end". Embaucher le personnel nécessaire, il n’y aurait pas pensé ? Il déclare au sujet de ces astreintes qu'elles "devront être indemnisées correctement… une rémunération qui corresponde à l’effort que les gens font".  Les efforts, le personnel en fait assez comme ça. Astreinte ou pas, il veut juste avoir un salaire correct à la fin du mois.

"L’hôpital public s'effondre par pans entiers" affirment trois syndicats de praticiens hospitaliers qui lancent un appel à la grève pour le 4 juillet. Ils dénoncent une situation "qui n’a jamais été aussi grave", estimant que leur profession "est devenue un véritable repoussoir". Pour ne pas en rester au constat, il faudra que tous ceux qui travaillent dans l’hôpital public se mobilisent au coude à coude pour le sauver du désastre. Mardi 20 juin, plusieurs syndicats appellaient à faire grève dans toute la Santé.

Le personnel comme la population ont toutes les raisons de faire entendre leur colère.

Partager