Article de presse

Législatives 2022

Dans l'Eure, Lutte ouvrière mise sur les voix des travailleurs

Législatives 2022 :  Dans l'Eure, Lutte ouvrière mise sur les voix des travailleurs
 Dans l'Eure, Lutte ouvrière mise sur les voix des travailleurs

Lutte ouvrière est présent dans les 5 circonscriptions de l'Eure pour porter la voix des travailleurs à l'Assemblée nationale, et défendre ses intérêts face au pouvoir capitaliste. Une nouvelle occasion pour les militants trotskistes de dénoncer « la soif de profit des capitalistes », source des maux « des salariés, retraités, jeunes qui peinent à se loger et se nourrir ».

Un parlement de travailleurs

« Ces cinq dernières années, l’opposition qui a pesé sur la politique d’Emmanuel Macron n’est pas venue de l’Assemblée nationale, mais des Gilets jaunes, des ronds-points et des salariés qui ont fait grève », avance Mélanie Peyraud, candidate de la 2e circonscription.

Alors, obtenir des députés communistes révolutionnaires permettrait de porter la parole des travailleurs au Palais Bourbon, selon les candidats LO. « Mais ce qui change l’histoire, c’est quand les travailleurs se mettent en grève, quand ils ont des revendications unifiées. On représente une force collective énorme », poursuit Mélanie Peyraud.

Notre ambition n’est pas d’avoir des députés au parlement, mais un parlement de travailleurs. Il faut un tout autre système que celui de la démocratie bourgeoise

Marie-Noëlle Huard (candidate de la 3e circonscription)

« Les travailleurs qui font tout tourner dans la société sont capables de la diriger, mieux que la bourgeoisie », plaide encore Mélanie Peyraud.

« Parler des problèmes des gens »

Salaires, emplois, etc. : LO entend « parler des vrais problèmes des gens », livre Delphine Blitman (titulaire dans la 5e circonscription).

Ses revendications sont d’ordre général et national, dans la ligne de ce qui a été porté à la présidentielle par Nathalie Arthaud : « C’est nous les essentiels, la société ne tient que par nous. Elle doit répondre aux besoins des travailleurs ».

Dans le détail, cela signifie une hausse « massive » des salaires, pensions, allocations, indexée sur l’inflation, « rien en dessous de 2 000 € net par mois » ; un objectif de zéro chômeur, « en imposant la répartition du travail existant. Travaillons moins, mais travaillons tous ». Enfin, contre la spéculation, Lutte ouvrière milite pour l’abolition du secret des affaires
 

Un mécontentement « qui s’amplifie »

Sans illusion sur l’issue du scrutin (« Rien n’a jamais été amélioré après les élections »), critiques vis-à-vis de l’extrême droite (« Un vrai danger ») et de la Nupes (« Des marchands d’illusion, qui ont poussé les gens dans les bras de l’extrême droite en trahissant le camp des travailleurs »), les militants LO tentent de motiver les gens qu’ils rencontrent de passer un cap. « Ils sont inquiets. Il faut que la classe ouvrière se sente assez forte et déterminée pour se dire on part en lutte », lance Mélanie Peyraud.

« Il y a un mécontentement sourd, mais qui s’amplifie. Beaucoup de gens pensent que c’est un objectif juste, mais ne s’en sentent pas capables. C’est là qu’on essaye de convaincre », déclare Christophe Solal.

Ils auront l’occasion de le faire au cours de deux réunions publiques, programmées le samedi 4 juin à 15 h à la salle Dufour de Verneuil-d’Avre-et-d’Iton, et le jeudi 9 juin à 18 h 30 à Évreux (lieu à déterminer).

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